Reflets - Maison de la littérature
Vieux-Québec, QC
À l’occasion de son premier anniversaire, Chevalier Morales a été invitée à concevoir une exposition temporaire pour la Maison de la littérature. Celle-ci offrait un regard surplombant sur le travail de la firme, étudié à travers les thèmes et les interrogations qui ont alimenté la conception et la construction de la Maison. Ces reflets constituent une remarquable mise en abîme du projet et, plus largement, un tableau composite représentant l’évolution des nœuds d’intérêt de Chevalier Morales.
Le travail exploratoire de la firme germe d’abord autour des concepts de murmure historique, de patrimoine immatériel, de pollution lumineuse et d’aveuglement, éveillé par la participation au concours d’architecture du Planétarium de Montréal en 2008. Au fil des ans, le jeu de regards a orienté les réflexions de Chevalier Morales, ciblant particulièrement l’enchevêtrement des perspectives, la notion de vertige et la compression et la dilatation des espaces. Des éléments comme les miroirs, les tubes de laitons et les escaliers hélicoïdaux font alors leur apparition dans la palette de curiosités de la firme.
La notion de mémoire comme entité active et créative émerge du projet de la Maison de la littérature, alors celle-ci est aménagée dans l’ancienne église Wesley. La volonté d’insuffler, avec doigté et sensibilité, une vibration moderne à des objets de patrimoine culturel et symbolique se cristallise alors dans la signature architecturale de Chevalier Morales. Subséquemment, le projet de la bibliothèque de Pierrefonds explore l’esthétique du vide, au sein duquel lumière naturelle et flux circulatoire sont aspirés en un même centre; alors que la proposition pour le concours du centre de production des 7 Doigts de la main s’intéresse à l’idée de memorabilia, entrevoyant la mémoire vivante d’un lieu en l’amoncellement d’objets physiques et symboliques qui caractérisent son évolution identitaire.